Remakes de films : nos propositions pour des adaptations fashion

Et si on tournait de nouvelles versions des chefs-d’œuvre du 7e art en associant les grande maisons d’aujourd’hui ? Nos douze idées de scripts.
remake de films
Susan Sarandon et Geena Davis dans Thelma & Louise.MGM/Courtesy: Everett Collection
Falbalas (1945) rhabillé par Giambattista Valli
Everett Collection/Everett Collection
Stephane Cardinale - Corbis/Getty Images

À l’époque, c’est Marcel Rochas qui signa les costumes du film de Jacques Becker, inspirant des générations de créateurs de mode. Pour la version 2024 de ce grand mélo fashion, c’est avec cette robe de mariée haute couture Giambattista Valli que le marivaudage de Micheline Presle ne manquerait pas d’irradier.
Notre réalisateur de choix : Baz Luhrmann.

La Belle et la Bête (1945) sous les ciseaux de Dior
Everett Collection

Le conte magique de Jean Cocteau, sorte de fête de tous les sens, invite une nouvelle Belle, à la fois princière mais dans l’air du temps. Direction Dior, la maison à la rose, où, en version du jour comme du soir, la Belle ne manquerait pas d’allure, toute en haute couture comme en prêt-à-porter.
Notre réalisateur coup de cœur : l’esthète Bertrand Bonello.

Solaris (1972) explorée par Courrèges
Yanshan Zhang/Getty Images

Sur la mystérieuse planète Solaris comme dans la capsule spatiale en orbite autour d’elle, notre héroïne (car, oui, le docteur Kris Kelvin d’Andrei Tarkovski serait une femme) hypnotiserait le public en Courrèges par Nicolas di Felice. Une performance à la croisée de la science-fiction et du néo-space age.
Notre réalisateur de choix : le très spatial Denis Villeneuve.

Thelma et Louise (1991) en mode Elie Saab
MGM/Courtesy Everett Collection
Peter White/Getty Images

Le monument à la liberté et à l’amitié de Ridley Scott pourrait être revisité trente ans plus tard au prisme d’une légende américaine : le denim. Signée Elie Saab, cette combinaison a tout ce qu’il faut de chic pour s’enfuir à bord d’une Ford Thunderbird jamais démodée.
Notre réalisatrice coup de cœur : la pop et féministe Greta Gerwig.

La Cérémonie (1995) revue par Acne Studios
New Yorker Films/Courtesy Everett Collection
Victor VIRGILE/Getty Images

Une nouvelle version du thriller psychologique de Claude Chabrol faisant exploser tous les codes de la bonne société ? C’est chez Acne Studios que nous irions piocher cette tenue full jean aux accents très 1990, parfaite pour faire trembler les nantis sur fond de revanche sociale, avec, en bande-son, un opéra de Mozart.
Notre réalisatrice coup de cœur : l’oscarisée Justine Triet.

Ben-Hur (1959) relooké par Dior Homme
Courtesy Everett Collection
Peter White/Getty Images

Une fresque cinématographique réinventée au prisme de l’antiquité et de la masculinité non toxique ? Pour un nouveau péplum totémique de l’histoire du 7e art (William Wyler), c’est chez Dior que Judah Ben-Hur, le prince de Judée devenu galérien, trouvera ce kimono qui fera sensation dans l’arène comme sur un char.
Notre réalisateur coup de cœur : Ladj Ly.

Pretty Woman (1990) en version Balenciaga
Buena Vista Pictures/Courtesy Everett Collection
Victor VIRGILE/Getty Images

Pour relooker le personnage de l’escort girl la plus célèbre et la plus jolie de Hollywood, nous conseillons vivement cette tenue ultra-couvrante et néo-sexy – attention au détail lingerie – signée Demna pour la collection automne-hiver 2024 de Balenciaga.
Notre réalisatrice coup de cœur héritière de Gary Marshall : la cérébrale Rebecca Zlotowski.

Taxi Driver (1976) redesigné par Louis Vuitton
Everett Collection
Marc Piasecki/WireImage/Getty Images

Une nouvelle version du film de Martin Scorsese plus écoresponsable ? Pour son personnage principal, nous lui conseillons d’explorer la mythologie du grand Ouest américain signée Louis Vuitton par Pharrell Williams. Et de troquer le taxi à moteur pour une charrette de luxe zéro émission carbone.
Notre réalisateur coup de cœur : Romain Gavras.

Les Liaisons Dangereuses (1988) revisitées par Maison Margiela
Warner Bros/Courtesy Everett Collection
Pierre Suu/Getty Images

Cette adaptation ultra-réussie du roman épistolaire de Chorderlos de Laclos par Stephen Frears reste l’une des grandes performances mode de son époque. Pour une nouvelle marquise de Merteuil, aussi élégante que perverse, c’est bien sûr du côté de la haute couture de John Galliano chez Maison Margiela que nous irions chercher…
Notre réalisatrice de choix : l’ultra-sensible Sofia Coppola.

Amélie Poulain (2001) twistée par Chanel
Miramax/Courtesy Everett Collection
Pietro D'Aprano/Getty Images

La serveuse des Deux-Moulins autrefois filmée par Jean-Pierre Jeunet a de la chance : son pouvoir d’achat a autant augmenté que le prix du café au comptoir. Casquette de poulbot vissée sur la tête, la nouvelle Amélie n’oublie donc pas de monter en gamme, dévalant joyeusement sa colline pour se rendre de la rue Lepic à la rue Cambon, direction la boutique emblématique de Chanel.
Notre réalisatrice coup de cœur : Valérie Donzelli.

Vacances Romaines (1953) stylées par Miu Miu
Courtesy Everett Collection
Victor Boyko/Getty Images

Jouer avec les clichés d’une Italie éternelle qui n’a de cesse de se réinventer en brouillant les pistes? Avec ses jupes à volume XXL, ses silhouettes de bourgeoises aussi espiègles que gentiment déjantés, Miu Miu a tout ce qu’il faut pour une Américaine en goguette dans la cité éternelle.
Notre réalisateur de choix pour succéder à William Wyler : l’ultra-imaginatif Wes Anderson.

In The Mood for Love (2000) en Giorgio Armani
Miramax/Courtesy Everett Collection
Estrop/Getty Images

Tout en sensualité et lenteur, une nouvelle version de l’idylle impossible filmée par Wong Kar-Wai entre M. Chow et Mme Chan ferait appel à Giorgio Armani. Avec ses jeux de moires, ses étoffes quasi liquides, le créateur milanais n’a de cesse d’inviter au voyage, destination une Asie imaginaire et hautement sophistiquée.
Notre réalisatrice de choix : la subtile Ava DuVernay.