Godin et Basu: Le Canadien n’a invité personne à souper, et autres infos issues du Combine

BUFFALO, NEW YORK - JUNE 10: Connor Bedard #98 warms up prior to testing during the 2023 NHL Scouting Combine at the LECOM Harborcenter on June 10, 2023 in Buffalo, New York. (Photo by Bill Wippert/NHLI via Getty Images)
By Marc Antoine Godin et Arpon Basu
Jun 12, 2023

À chaque année, qui invite qui à souper est devenu l’une des intrigues classiques du Combine en vue du repêchage. Les équipes veulent développer leur lien avec certains espoirs, mais la décision de les inviter à souper est une information qui désormais circule assez librement.

Alors que les Coyotes de l’Arizona ont invité au restaurant le défenseur David Reinbacher, envers qui leur intérêt était déjà connu, le Canadien, lui, a décidé de faire l’impasse sur cette façon de faire, et personne n’a été invité à souper cette année. Une façon de cacher son jeu par rapport à ses intentions ?

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L’an dernier, on s’en souviendra, le Tricolore avait joué le grand jeu avec Shane Wright, tandis que Juraj Slafkovsky n’avait pas cassé la croûte avec ceux qui allaient devenir ses nouveaux patrons.

« Je pense qu’ils étaient intéressés », avait dit Slafkovsky aux reporters qui lui avaient demandé de commenter son entrevue avec le Tricolore et s’il avait soupé la direction de l’équipe.

« Je n’ai pas eu le souper, mais je pense que notre entretien a eu meilleur goût qu’un souper. »

Que l’exercice serve ou non à brouiller les pistes, le Canadien a décidé de ne pas embarquer là-dedans cette saison. Ce sera peut-être la nouvelle façon de faire des co-directeurs du recrutement amateur Nick Bobrov et Martin Lapointe car leur prédécesseur, Trevor Timmins, profitait toujours du Combine pour faire ce genre de souper.

En 2019, le Canadien avait insisté pour inviter Cole Caufield à souper, ce qui avait laissé son agent Pat Brisson un peu pantois. Ce dernier avait dit au DG Marc Bergevin qu’il perdait un peu son temps car Caufield allait assurément être repêché parmi les dix premiers. On sait ce qui est arrivé par la suite.

Certains gardent un souvenir amusé de ce souper, et plus particulièrement de la taille du sundae que Caufield s’était enfilé pour dessert. Mais s’il était pour compter des buts pour le Canadien, Caufield pouvait bien passer une soirée sans compter ses calories !

La logique derrière la structure du contrat de Cole Caufield

Alors que de nombreux agents de joueurs de la LNH se réunissaient à Buffalo pour rencontrer leurs jeunes clients avant le Combine, le dernier gros contrat qui venait d’être signé était dans l’esprit de plusieurs.

Lorsque Caufield a signé son contrat, plusieurs se sont étonnés qu’il le fasse pour une durée de huit ans à un montant raisonnable de 7,85 millions $ par année, car le plafond salarial devrait augmenter de manière significative dans un an et continuer à croître pendant trois ou quatre ans. Rendu là, le salaire annuel moyen de Caufield risque de sembler ridiculement bas, ce qui explique sans doute pourquoi le Canadien a tant insisté pour obtenir une entente de huit ans et qu’il peut crier victoire d’avoir gardé le salaire de Caufield tout juste en-dessous de celui du capitaine Nick Suzuki.

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À la lumière de ces faits, vous pourriez penser que les autres agents se sont demandé comment Brisson a pour accepter un tel contrat pour son client. Vous auriez tort. Plusieurs agents à qui nous avons parlé à Buffalo lors du Combine ont dit qu’ils avaient apprécié la façon dont le contrat avait été négocié par les deux parties.

« J’ai été très impressionné, a dit l’un d’eux. C’est un contrat très équitable pour les deux parties. »

Nous avons intercepté Brisson pour quelques minutes à Buffalo, et il a expliqué que la structure de l’entente avait été très importante à ses yeux. On pourrait presque considérer qu’il l’a obtenue en échange d’un salaire moyen très raisonnable aux yeux du Canadien. Et c’est cette structure qui a rendu le contrat si équitable aux yeux des autres agents.

Rendu au 1er juillet 2024, Caufield aura reçu deux bonis à la signature de 5 millions $ en plus de son salaire de 4,975 millions $ pour la saison 2023-24. Cela représente près de 15 millions $, soit un peu moins d’un quart de la somme totale des huit années de l’entente, qui lui aura été versé dans la prochaine année. Et à la fin de la saison 2025-26, Caufield aura reçu un peu moins de 30 millions $ en l’espace de trois ans, soit un peu moins de la moitié de la valeur totale du contrat, qui s’élève à 62,8 millions $.

Pourquoi la saison 2025-26 est-elle si importante ? Parce que jusqu’à cette date, a rappelé Brisson, les joueurs de la LNH sont soumis à un taux d’entiercement (escrow) qui est plafonné à 6 %. De ce point de vue, et sans savoir ce qui se va passer à l’expiration de la convention collective, le 15 septembre 2026, Brisson et Caufield ont estimé qu’il était préférable d’obtenir l’argent garanti par le biais d’un contrat à long terme, et de s’assurer que l’ailier du Canadien obtienne la plus grande partie possible de cet argent pendant que l’escrow est limité à 6%. À titre comparatif, on retenait en fiducie 17,2% de leur salaire aussi récemment qu’en 2021-22.

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Donc, la raison pour laquelle d’autres agents ont approuvé ce qui semble être en apparence une entente favorable à l’équipe, c’est qu’il y avait aussi beaucoup de choses favorables à Caufield dans ce contrat, malgré une hausse du plafond salarial à l’horizon et la production de buts de Caufield qui est susceptible d’augmenter dans les années à venir.

Le Canadien a profité de sa puissance financière pour s’assurer les services d’un joueur clé pour les huit prochaines années, et Caufield a pu profiter du gel actuel du taux d’entiercement pour gagner des centaines de milliers de dollars supplémentaires au cours des trois prochaines années. C’est la définition même d’un accord gagnant-gagnant.

Le gardien américain Trey Augustine (Minas Panagiotakis/Getty Images)

Un gardien, oui, mais au bon moment

On ne le saura que dans quatre ou cinq ans, mais pour le moment, personne n’a l’air de penser que le prochain Andrei Vasilevskiy se trouve dans le repêchage de 2023. Il y a plusieurs gardiens prometteurs, mais aucun en particulier ne se démarque et mérite qu’on se précipite pour le réclamer.

Nous avons publié au début du mois de mai une étude portant sur l’origine des gardiens numéro un et le temps qu’ils prennent à le devenir. L’une des conclusions de cette étude était que même si une équipe a plus de chances de trouver un gardien numéro un dans les deux premiers tours du repêchage – ce qui tombe sous le sens – ses chances de trouver un gardien ne changent pas de façon radicale entre le troisième et le cinquième tour.

La cuvée de cette année risque de mettre cette théorie à l’épreuve. Dans un contexte où plusieurs gardiens intéressants sont disponibles, il ne serait pas étonnant que le Canadien, par exemple, attende entre le troisième et le cinquième tour pour en repêcher un. Le Tchèque Michael Hrabal est souvent identifié comme le gardien le plus susceptible d’être sélectionné en premier (probablement quelque part en deuxième ronde), mais Trey Augustine, Adam Gajan, Scott Ratzlaff, Jacob Fowler, Damian Clara, Carson Bjarnason et Alexander Hellnemo vont aussi susciter de l’intérêt.

La stratégie de repêchage liée aux gardiens inclut entre autres de regarder quelles équipes ont le plus besoin d’en ajouter un à leur pépinière, et combien de choix ces équipes possèdent en vue du repêchage. De cette manière, on peut en arriver à déterminer un peu mieux à quel moment on peut se permettre de sélectionner untel ou untel.

Mais ce n’est pas seulement dans votre pool de hockey que les gardiens sont repêchés par vagues. Les équipes qui ont besoin d’un gardien ne peuvent pas se permettre d’attendre trop longtemps, et l’on voit très souvent des organisations se précipiter avant que le réservoir de gardiens intéressants ne soit à sec.

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L’an dernier, après que quatre gardiens eurent été choisis plus tôt, nous avons assisté à un blitz où trois gardiens ont été repêchés en l’espace de 11 rangs durant la quatrième ronde. En 2021, après que Sebastian Cossa et Jesper Wallstedt eurent été choisis au premier tour, trois gardiens ont trouvé preneur en l’espace de six choix en troisième ronde. Et en 2020, il y a eu une vague de quatre gardiens sélectionnés sur 10 joueurs pendant le quatrième tour.

L’intention du Canadien est bel et bien de repêcher un gardien, dans deux semaines à Nashville, mais il se pourrait très bien qu’il utilise son choix de troisième ronde ou l’un de ses trois choix de quatrième ronde pour le faire.

La vidéo pour évaluer le QI hockey

Au fil des conversations que nous avons eues avec différents espoirs à Buffalo, nous avons constaté que le Canadien traînait encore la réputation d’être l’équipe de la LNH qui dirige les entrevues les plus corsées au Combine. Certaines formations se donnent la peine de plaisanter un peu pour détendre l’atmosphère, mais le CH, lui, ne veut pas perdre de précieuses minutes à échanger des banalités. C’est le seul moment qu’il a à sa disposition pour vraiment percer la carapace de ces jeunes hommes. Vingt minutes pour cerner la tête et le cœur de quelqu’un, c’est vite passé.

Le Canadien continue de s’en remettre à son psychologue sportif, le docteur David Scott, qui est arrivé à Buffalo en ayant analysé les tests écrits qu’il avait fait parvenir aux 80 joueurs qui fait l’objet d’une entrevue. Il avait concocté des questions très pointues et parfois très étranges pour l’aider à faire la lumière sur des choses qu’il avait relevées dans les tests psychologiques.

Mais une nouvelle approche qu’a pris le CH cette année pour avoir réponse à ses questions a été de recourir davantage à la vidéo.

« On a décidé d’utiliser la vidéo de temps en temps pour voir comment les joueurs lisent les jeux. Mais ça dépend du joueur, ce n’est pas avec tout le monde », a expliqué Kent Hughes lors d’un point de presse à Buffalo.

L’année dernière, le Canadien utilisait déjà la vidéo pour montrer aux jeunes joueurs des séquences de leur propre jeu et pour les confronter par rapport à ce qu’ils avaient voulu faire en telle ou telle occasion. Le Canadien n’est pas la seule équipe à procéder ainsi; les Maple Leafs de Toronto, entre autres, font la même chose.

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La nouveauté, c’est d’utiliser des séquences de joueurs de la LNH pour vérifier le QI hockey de certains joueurs sur qui le Canadien entretient des doutes. On roule la séquence, on pèse sur pause, et le jeune doit essayer de deviner ce qui va se passer ensuite, ou alors ce qui devrait être la bonne suite au jeu qui est à l’écran.

Cette méthode peut parfois permettre de démasquer des joueurs qui, en dépit de très bonnes habiletés de base, n’ont aucune compréhension du positionnement ou de ce que leur unité de cinq cherche à accomplir.

C’est un peu impitoyable, mais mieux vaut vérifier ce genre de chose avant de repêcher un joueur plutôt qu’après.

Les priorités de Nick Bobrov sont à la bonne place

L’année dernière, il était impossible de manquer Nick Bobrov sur le parquet du Combine. On le voyait courir pour aller voir un certain espoir se faire mesurer, ou pour aller prendre une vidéo d’un autre espoir en train de faire un exercice d’agilité. Il était totalement impliqué dans le processus.

Cette année, les tribunes du Harborcenter de Buffalo étaient étonnamment vides. Les équipes de la LNH étaient représentées sur le plancher par leur département de sciences du sport, ou bien celui du conditionnement physique, afin d’observer comment les espoirs se débrouillaient dans les différents exercices et pour recueillir des données comme à l’habitude. Mais les recruteurs et les dirigeants dans les gradins n’étaient pas aussi nombreux cette année.

Il faut préciser que le fait de regarder les tests du Combine n’a qu’une valeur minime. Parfois, vous verrez un élément de compétitivité ou de résilience qui pourrait faire grimper quelque peu un joueur qui est en bas de votre liste, ou vous verrez le contraire et un joueur marginal sera un peu dévalorisé. Mais en général, pour les meilleurs joueurs, ce que vous observez lors des tests n’aura aucun impact sur ce que vous avez observé sur la glace tout au long de la saison.

Bobrov était l’une des personnes absentes samedi. Le co-directeur du dépistage amateur du Canadien, Martin Lapointe, ainsi que le dépisteur amateur Ben Shutron étaient sur place, comme l’an dernier, mais pas de Bobrov. Ce dernier était à Buffalo et il a participé à toutes les entrevues, nous dit-on, mais il n’a pas observé les tests physiques comme il l’avait fait avec tant d’enthousiasme l’an dernier.

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Mais il avait une bonne raison. Bobrov avait quitté afin de célébrer l’anniversaire de sa fille.

La brève rencontre de Connor Bedard avec le Canadien

Pour une raison ou une autre, Connor Bedard a refusé de révéler le nombre d’équipes avec lesquelles il a passé une entrevue à Buffalo.

Eh bien, nous pouvons confirmer que Bedard a parlé à six équipes au Combine, et que l’une d’entre elles était le Canadien. Cela ne devrait pas être une grande surprise puisque le Canadien a interviewé 80 des 106 joueurs invités. Mais à un moment donné, le Tricolore a réalisé qu’il était inutile de parler à Bedard parce que non seulement il n’y avait aucune chance que les Blackhawks de Chicago ne le repêchent pas au premier rang ou qu’ils échangent le choix, mais il est peu probable que Bedard soit échangé un jour, du moins pas dans un délai où cette entrevue serait utile pour le Canadien.

Mais cette entrevue a donné lieu à un moment cocasse au sein du personnel du Canadien.

Une fois qu’ils ont réalisé l’inutilité de la chose, au terme d’une longue journée d’entrevues avec des espoirs, on nous dit que le Canadien a tenté d’annuler sa rencontre avec Bedard, qui était la dernière à l’horaire du CH ce jour-là. Juste avant l’heure prévue pour Bedard, le personnel du Canadien a commencé à quitter la pièce où il était installé et à faire un peu de ménage pour mettre fin à la journée.

Sauf que Bedard s’est présenté.

Les recruteurs et le personnel du Canadien qui étaient encore là l’ont donc accueilli dans la loge et ils se sont efforcés de mener une brève entrevue sans vouloir faire perdre trop de temps à qui que ce soit. L’entrevue a duré environ cinq minutes, et ce furent davantage des salutations qu’autre chose. Mais le Canadien a quand même posé à Bedard une question de défi mental qui avait laissé les espoirs dans l’impasse toute la journée.

Et Bedard leur a donné la meilleure réponse parmi toutes celles entendues durant toute la journée.

Will Smith (Bruce Bennett/Getty Images)

Will Smith est un coffre-fort

Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec un certain nombre d’espoirs de premier plan dans les jours précédant le début officiel du Combine, et Will Smith était de ceux-là. Il n’est pas impossible que Smith soit encore disponible lorsque le Canadien se présentera à la tribune, à Nashville, pour effectuer le 5e choix, alors nous avons pensé qu’il serait bon d’apprendre à le connaître un peu.

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À un moment donné, il a été question de sa relation antérieure avec le directeur général du Canadien, Kent Hughes, qui a été l’entraîneur de Smith au Massachusetts pendant trois saisons de hockey mineur. Nous avions déjà entendu dire que Hughes était un entraîneur plutôt intense.

« Je pense qu’à cet âge-là, c’est très important d’avoir un bon entraîneur et il était évidemment très respecté dans le monde du hockey, même à l’époque où il n’était pas DG, a indiqué Smith. Il a façonné mon jeu, il s’est assuré que je jouais de la bonne façon parce qu’il a vu des gars passer par cette étape. Il m’a parfaitement préparé pour le succès. »

Lorsque nous avons demandé à Smith s’il avait une bonne histoire d’entraîneur à propos de Hughes, sa première réaction a été un sourire.

C’était un indice.

« Je ne sais pas si je peux partager ça, a dit Smith, toujours souriant. J’essaie de trouver quelque chose d’amusant. Je vais vous revenir. »

Nous étions déterminés à connaître cette histoire. Elle semblait trop bonne.

Mais Smith n’en démordait pas. Nous avons convenu d’y revenir et sommes passés à autre chose.

Plus tard dans l’interview, on a demandé à Smith s’il avait eu de bonnes sensations en passant des entrevues avec certaines équipes plus qu’avec d’autres. Il a répondu par l’affirmative, mais n’a pas voulu dire de quelles équipes il s’agissait. Nous lui avons demandé s’il avait en tête un rang de sélection qu’il souhaitait en vue du repêchage, ou ce que serait son scénario de rêve, mais s’il en avait un, il n’a pas voulu le partager.

« On va faire un échange, a-t-on proposé à Smith. On ne va pas te demander ce que tu espères, et en échange, tu vas nous raconter l’histoire de coaching de Ken Hughes à laquelle tu avais pensé et que tu n’étais pas sûr de pouvoir raconter. »

Nous pensions que c’était là un échange équitable. Smith a ri. Puis il a cédé à notre insistance. On croyait avoir eu ce qu’on cherchait.

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« Je me souviens très bien d’une fois, on était à un tournoi ou quelque chose comme ça, et il m’a pris à l’écart après le match et il m’a dit : ‘ce gars-là, ce gars-là, ce gars-là et ce gars-là, ils sont tous meilleurs que toi’. Je ne l’ai pas oublié, raconte Smith. Je pense que l’année suivante, j’étais meilleur que chacun de ces gars-là.

« Chaque fois qu’il me disait quelque chose, je l’écoutais et je ne l’oubliais pas. »

C’était une bonne histoire. Mais ce n’était pas celle à laquelle il pensait, celle qu’il avait peur de raconter. Smith mérite beaucoup de crédit pour son maniement de rondelle, parce qu’il a su manoeuvrer et trouver une autre histoire à raconter en espérant nous envoyer sur une fausse piste.

Mais nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Nous lui avons dit qu’on avait vu clair dans son jeu.

« Il faut que je vois d’abord qui va me repêcher », a finalement admis Smith.

On lui a demandé s’il aimerait avoir Hughes comme patron.

« Je veux dire, s’il me sélectionne, je vais être ravi », a répondu Smith.

En ce qui nous concerne, Smith est prêt à assumer les responsabilités médiatiques d’un joueur de la LNH. Il est rare qu’on fasse autant d’efforts pour obtenir quelque chose d’un joueur, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’un jeune qui n’est même pas encore dans la LNH. Or, Smith a réussi avec brio à garder ces trucs-là dans le coffre-fort. Tant mieux pour lui.

« Si vous allez à Nashville, a dit Smith au moment de quitter, je verrai si je peux vous la raconter à ce moment-là… »

(Photo de Connor Bedard: Bill Wippert/NHLI via Getty Images)

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