Sondage des fans du Canadien : Au milieu de l’optimisme, il reste le manque de talent élite

MONTREAL, CANADA - OCTOBER 12:  Fans stand during the anthem prior to the start of the game between the Montreal Canadiens and the Toronto Maple Leafs at Centre Bell on October 12, 2022 in Montreal, Quebec, Canada.  The Montreal Canadiens defeated the Toronto Maple Leafs 4-3.  (Photo by Minas Panagiotakis/Getty Images)
By Marc Antoine Godin et Arpon Basu
May 3, 2023

La dernière fois que nous vous avons demandé de répondre à un sondage, le Canadien bénéficiait de l’enthousiasme provoqué par une nouvelle équipe de direction, par le fait qu’il avait obtenu le tout premier choix au repêchage pour la première fois depuis 1980 (même si la cuvée était très faible) et il était sur le point d’entamer sa première saison depuis des décennies où l’objectif déclaré n’avait rien à voir avec une participation aux séries éliminatoires.

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Une base d’amateurs qui souhaitait depuis longtemps une reconstruction en obtenait enfin une, et l’excitation était grande à l’idée de s’embarquer dans ce processus, et plus particulièrement pour les personnes chargées de le mener à bien.

Alors, après une saison où les défaites se sont succédées, après avoir vécu la douleur qui accompagne tout processus de reconstruction – quel que soit le nom qu’on lui donne – nous avons voulu savoir si vous aviez changé d’avis. Parce que c’est long, une saison de 82 matchs, et enchaîner les défaites ne peut que la rendre plus longue. Les questions que nous vous avons posées sont presque toutes les mêmes que celles que nous vous avions posées en août dernier, même si quelques-unes ne s’appliquaient plus et qu’elles ont été remplacées par d’autres qui étaient pertinentes.

Le sentiment généralisé qui se dégage de ce coup de sonde est qu’une saison de défaites n’a eu pratiquement aucun effet sur la grande majorité d’entre vous. En fait, elle n’a fait que renforcer votre détermination à voir le Canadien faire ce qu’il faut. Cette saison semble même avoir renforcé votre confiance envers Jeff Gorton et Kent Hughes, ce qui, honnêtement, nous semblait impossible.

Confiance envers Gorton et Hughes
Niveau de confianceAOÛT 2022AVRIL 2023
1 à 5
1.0%
1.5%
6
2.2%
1.6%
7
10.6%
9.7%
8
36.4%
34.7%
9
32.6%
35.3%
10
17.1%
17.2%

Même si le nombre de personnes ayant donné à Gorton et Hughes une note de confiance comprise entre 1 et 5 a légèrement augmenté, le nombre de personnes leur accordant une note de 6 ou 7 a légèrement diminué. Un grand nombre de ces votes sont apparemment allés à la cote de 9, ce qui est incroyablement élevé. Sur les quelque 3000 personnes qui avaient répondu à cette question en août, 86,1 % d’entre elles avaient attribué à Gorton et Hughes une note comprise entre 8 et 10. Aujourd’hui, ce chiffre s’élève à 87,2 % auprès des 2658 personnes interrogées.

Cela donne la forte impression qu’une très grande majorité d’entre vous croit au processus entrepris par Gorton et Hughes, et beaucoup de vos autres réponses indiquent également que vous êtes prêts à mettre le temps qu’il faut pour que le processus se déroule correctement.

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Les obstacles au succès durable

Une année difficile plus tard, notre nouveau sondage renouvelle donc le voeu de patience des amateurs. Et ce qui est fascinant, c’est que l’an dernier, ils étaient surtout favorables à une relance de trois ans, qui porterait vraiment fruit après la saison 2024-25. Après leur avoir demandé combien d’années encore ils seraient prêts à attendre avant de voir le Canadien connaître du « succès durable », on réalise qu’ils ont reporté la cible d’un an, donc au terme de la saison 2025-26.

Attendre pour du succès durable
Seuil de patienceAOÛT 2022AVRIL 2023
Jusqu'après 2023-24
6.1%
3.1%
Jusqu'après 2024-25
43.0%
29.6%
Jusqu'après 2025-26
33.7%
47.4%
Jusqu'après 2026-27
12.4%
13.5%
Jusqu'après 2027-28
4.8%
6.4%

On maintient donc cette volonté d’être patient, de laisser le temps faire son œuvre pour que les jeunes se développent et que les mauvais contrats soient évacués les uns après les autres. Mais il y a une autre motivation derrière cette patience, et c’est le douloureux constat que le Canadien ne possède pas encore de joueur de concession – entre autres en attaque – capable de l’amener à un autre niveau. Et cela pourrait prendre un certain temps avant qu’il s’en trouve un.

Nous nous sommes aperçus de cette opinion largement répandue un peu malgré nous. À la question « Quel est le principal obstacle à l’ambition du Canadien de connaître du succès durable ? », nous avions fourni un choix de réponses qui a clairement laissé les répondants sur leur appétit. Au lieu d’aller dans le sens des quatre options offertes, 15% d’entre eux ont écrit manuellement une autre réponse. On va prendre le blâme sur celle-là.

Ces réponses allaient dans toutes sortes de directions : il pouvait s’agir des contraintes salariales, des problématiques liés aux blessures, du manque de profondeur ou de force de frappe en attaque, ou encore de la nécessité de laisser le temps aux jeunes de prendre de l’expérience. Mais une réponse est ressortie clairement du lot, soit le manque de talent élite, de joueurs aptes à changer le cours d’une rencontre. Sans même que ça ait été une option de réponse offerte, et en ayant pris la peine d’écrire leur opinion, 6,5% des répondants ont déploré en une variété de termes l’absence d’un joueur de concession.

La réponse la plus populaire parmi celles qui étaient proposées allait déjà dans ce sens, car 35,5% des amateurs ont choisi « d’autres équipes – dont certaines de sa division – ont plus d’espoirs de haut niveau ». Encore une fois, c’est le manque de talent de pointe qui inquiète.

Le principal obstacle pour le Canadien
AOÛT 2022
  
AVRIL 2023
  
Pas de défenseur de premier duo
41.8%
16.4%
Aucune option solide devant le filet
39.1%
32.9%
D'autres équipes ont plus d'espoirs de haut niveau
18.3%
35.9%
Le manque d'expérience du personnel d'entraîneurs
0.8%
0.7%
Aucun joueur de concession (réponse écrite)
6.5%
Autres réponses écrites
7.6%

Cette question s’est avérée l’une des plus intéressantes du sondage, car elle illustre la plus grande attention que portent les amateurs à l’environnement dans lequel le Canadien tente de se rebâtir. Nous avons écrit durant la saison sur la force de la section Atlantique et sur ce qui caractérise le redressement des Sabres de Buffalo, des Sénateurs d’Ottawa et des Red Wings de Detroit, trois rivaux directs qui ont les mêmes aspirations que le Canadien. Ce qui était largement ignoré l’été dernier est devenu incontournable si l’on veut contextualiser les efforts du Canadien.

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En revanche, aux yeux d’une majorité d’amateurs, l’absence d’un défenseur de premier duo n’est plus perçue comme le premier problème à résoudre. Les performances de Michael Matheson et la saison historique de Lane Hutson dans la NCAA ont peut-être quelque chose à voir là-dedans.

On notera enfin le nombre de partisans qui continuent de se préoccuper de l’après Carey Price. Samuel Montembeault et Jake Allen forment un tandem pratique dans la situation actuelle de l’équipe, mais Montembeault n’est pas un véritable gardien numéro un. Dans la pépinière d’espoirs, Cayden Primeau demeure un point d’interrogation tandis que Jakub Dobeš entame à peine sa carrière chez les pros. On peut s’interroger à savoir s’il est encore pertinent, en 2023, d’avoir un gardien de premier plan pour amener son équipe aux grands honneurs (Igor Shesterkin, Andrei Vasilevskiy, Ilya Sorokin, Connor Hellebuyck et Linus Ullmark n’ont même pas franchi la première ronde des séries éliminatoires), mais cela demeure visiblement un enjeu pour beaucoup d’amateurs.

Lorsqu’on met ensemble la démonstration de patience des partisans et leur inquiétude face à l’absence d’une supervedette ou d’une future supervedette dans l’organisation, on ne doit pas se surprendre si une légère majorité de fans aurait souhaité que le Tricolore saborde sa saison dans le but d’améliorer ses chances de repêcher Connor Bedard. L’appui au tanking a gagné un petit point de pourcentage par rapport à l’été dernier, mais les prouesses de Bedard n’ont surpris personne; elles étaient attendues.

Pour ou contre le sabordage ?
AOÛT 2022AVRIL 2023
OUI
51.9%
52.9%
NON
48.1%
47.1%

Il reste à voir si, en ayant terminé au 28e rang du classement général, le Tricolore verra la chance lui sourire, le 8 mai prochain, et que le tirage au sort le placera en position de repêcher Bedard ou encore Adam Fantilli.

Le développement de Juraj Slafkovský

Toujours sur le thème de la patience, plusieurs d’entre vous avaient souhaité avant la saison que le Canadien en fasse preuve avec Juraj Slafkovský. Nous avons modifié l’une des questions de l’été dernier, car celle posée au mois d’août était de savoir où vous aimeriez voir Slafkovský jouer, et 47,4 % d’entre vous aviez dit qu’il devrait jouer à Laval, soit un tantinet plus que les 47,3 % qui voulaient le voir à Montréal. Mais si l’on ajoute les 5,3 % de répondants qui espéraient le voir évoluer en Europe, on obtient une légère majorité de répondants qui, au mois d’août, ne voulaient pas que Slafkovský joue à Montréal à l’âge de 18 ans.

Tout cela met en contexte notre question d’après-saison, à savoir comment vous avez évalué la saison de Slafkovský.

Comment qualifier la saison de Slaf ?
Excellente
0.2%
Bonne
7.4%
Correcte
48.2%
En deça des attentes
21.4%
Mauvaise
5.2%
Évaluation incomplète
17.7%

Nous avons été quelque peu surpris que la mention « évaluation incomplète » n’ait pas été plus prisée, étant donné que Slafkovský n’a joué que 39 matchs, soit moins d’une demi-saison. Mais le fait que les mentions « correcte » et « en deçà des attentes » devancent l’option « évaluation incomplète » dans le sondage témoigne du degré d’insatisfaction à l’égard de cette année de développement.

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Il serait probablement juste de supposer que tous ces amateurs qui ne voulaient pas voir Slafkovský à Montréal cette année ont eu une vision plus négative de ce qu’il a fait à Montréal. À ceux qui ont répondu « en deçà des attentes », nous posons une question : À quoi vous attendiez-vous ? Slafkovský a été l’un des quatre joueurs de son année de repêchage à jouer des matchs dans la LNH cette saison, et il a été le seul à en jouer plus de neuf. S’il avait joué à Laval et qu’il avait obtenu, disons, 20 points, soit le double de sa production à Montréal, et qu’il s’était ensuite blessé à la mi-janvier, est-ce que cela aurait été en deçà des attentes ?

Tout le monde a convenu que Slafkovský n’était pas un typique premier choix universel. C’était une cuvée de faible qualité. La première saison de Logan Cooley à l’Université du Minnesota a été extraordinaire. Vous savez combien de matchs il a joué avec les Golden Gophers ? C’est exact, il en a joué 39.

Il est tout à fait possible que le Canadien ait commis une erreur en faisant jouer Slafkovský dans la LNH cette saison, et de nombreux modèles analytiques suggèrent qu’il a beaucoup de chemin à faire pour devenir un joueur vedette. Nous pensons simplement qu’il mérite plus que 39 matchs dans la LNH avant que l’on se prononce.

À la lumière des résultats de ce sondage, nous regrettons toutefois de ne pas avoir modifié la question sur les espoirs posée avant la saison. À l’époque, nous vous demandions lequel des espoirs du Canadien, à part Slafkovský, vous semblait le plus emballant. Nous avons décidé de conserver le même nombre d’espoirs, même si plusieurs d’entre eux ont gradué dans la LNH cette saison, afin de pouvoir comparer les résultats entre eux.

Mais il aurait été intéressant de voir où Slafkovský se situerait si on l’avait inclus avec les autres.

Quoi qu’il en soit, si 15 joueurs différents ont obtenu au moins un vote, les cinq joueurs suivants ont représenté 95,3 % du total des voix.

L'espoir le plus emballant à part Slaf
Joueur
  
AOÛT 2022
  
AVRIL 2023
  
62.7%
56.7%
15.1%
28.9%
1.3%
4.5%
2.6%
2.7%
3.2%
2.5%

Ce n’est pas très surprenant de voir que c’est la cote de Lane Hutson qui a le plus grimpé, compte tenu de sa première saison du tonnerre à Boston University. Ce n’est pas non plus surprenant de voir Arber Xhekaj plus que tripler son soutien par rapport au mois d’août. Justin Barron (de 5,2 % à 0,6 %) et Sean Farrell (de 3,4 % à 0,5 %) figurent parmi les perdants par rapport au sondage d’été.

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Les perceptions qui ont changé

Même si l’humeur générale des partisans n’a pas beaucoup changé depuis l’été dernier, le déroulement de la dernière campagne les a quand même fait changer d’idée sur deux éléments importants de notre sondage.

Le premier concerne ce qui est perçu comme le meilleur geste posé par Kent Hughes durant l’été 2022. Quand on regarde les décisions du DG a posteriori, on comprend pourquoi Gorton a dit espérer, dans son bilan de fin d’année, que Hughes répète durant la présente entre-saison la « magie » qu’il a su faire l’été dernier.

Il y a plusieurs bons gestes dans le lot. C’est juste que, 82 matchs plus tard, ses meilleurs coups ne sont plus ceux que l’on croyait auparavant.

Meilleure décision de l'été 2022
AOÛT 2022
  
AVRIL 2023
  
Monahan
41.7%
14.7%
Weber/Dadonov
31.1%
2.7%
Slafkovský
16.3%
0.9%
Romanov/Dach
6.9%
55.8%
Petry/Matheson
4.0%
25.7%

Si l’on se reporte à l’été dernier, avant qu’un seul match ne soit joué, l’échange de Sean Monahan avait déjà rapporté des dividendes concrètes au CH car il était assuré d’obtenir un choix de première ronde des Flames de Calgary. L’espoir de remettre Monahan sur pied, de le voir redevenir le joueur vedette qu’il a déjà été, et la possibilité que le Canadien obtienne un autre actif pour ses services à la date limite des transactions était la cerise sur le sundae.

Tout cela avait été rendu possible par le fait que le contrat de Shea Weber avait été largué à Vegas, ce qui a vraiment ouvert le chemin pour tous les mouvements qui ont suivi. À juste titre, les fans avaient reconnu à l’époque l’importance de ces deux décisions.

Or, la saison 2022-23 a relégué ces deux gestes dans l’ombre, surtout en raison de l’éclosion de Kirby Dach. Les progrès qu’il a affichés lorsqu’il a joué suggèrent que le Canadien a ajouté un jeune joueur d’impact à son noyau à un prix tout à fait convenable. Comme l’état-major l’a répété à plusieurs reprises, c’est un tour de force qu’il espère reproduire cet été.

Matheson a été une autre révélation pour les amateurs, même si sa seconde saison à Pittsburgh avait laissé entrevoir qu’il était prêt à passer à une autre étape de sa carrière. Si l’échange de Dach finira peut-être un jour par faire l’affaire des trois équipes impliquées, celui de Matheson en retour de Jeff Petry et Ryan Poehling risque d’être qualifié de vol si la tendance se maintient la saison prochaine.

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Inutile de revenir sur le dossier Slafkovský, mais on voit ici à quel point le ballon s’est dégonflé dans l’esprit des partisans.

L’autre élément sur lequel les répondants ont vraiment changé d’idée concerne la force de l’édition 2022-23 du Canadien. En août dernier, il était assez clair à leurs yeux que le CH serait assez bien positionné en vue du tirage au sort du repêchage, car les deux tiers d’entre eux ne craignaient pas que l’équipe s’avère trop forte pour avoir une chance de repêcher parmi les trois premières.

TROP FORT POUR UN CHOIX TOP-3?AOÛT 2022
OUI
36%
NON
64%

Pour ce sondage, nous avons choisi de poser une question différente qui ferait écho à la précédente. Compte tenu du fait que le Tricolore a terminé 28e au classement général avec 68 points, nous avons demandé aux amateurs combien de points à leur avis le Canadien aurait récolté s’il avait eu un alignement en meilleure santé.

C’est clair et net : la saison a convaincu les fans que le CH n’était pas aussi faible qu’ils l’avaient pensé au départ.

Avec une formation en santé...
AVRIL 2023
  
76-85 points
67.6%
69-75 points
19.8%
86-92 points
10.3%
Présence en séries
1.6%
68 points ou moins
0.8%

Selon une majorité de répondants, le Canadien aurait probablement eu les munitions pour sortir du groupe des dix pires équipes de la ligue s’il avait été épargné par les blessures. Plus de 10% des amateurs croient même qu’il se serait battu pour une place en séries, et une petite frange d’optimistes estiment qu’en santé, les 20 meilleurs joueurs du Canadien auraient devancé les Panthers de la Floride et auraient participé aux séries.

Peu importe l’ampleur des gains qui auraient pu être faits, la conclusion est évidente pour tout le monde : un Tricolore en santé n’aurait pas pu rêver à Bedard ou à Fantilli. En ce sens, les ennuis de santé auront été un mal pour un bien, car si les demi-saisons de l’un ou de l’autre ont nourri l’espoir d’une formation plus compétitive, les blessures ont entretenu la possibilité que l’équipe puisse repêcher un joueur d’impact.

Cette formation plus coriace que prévue est entre autres le fruit du travail de Martin St-Louis, qui a très bien navigué à travers sa première saison complète comme entraîneur-chef dans la LNH. St-Louis bénéficiait déjà de l’appui indéniable des amateurs avant cette année, mais cette saison a créé une unanimité autour de son travail, et il profite désormais de taux d’appuis presque nord-coréens.

Votre sentiment envers Martin St-Louis
AOÛT 2022
  
AVRIL 2023
  
Confiance totale en lui
38.6%
56.0%
Certains doutes, mais va s'améliorer
55.9%
40.5%
Rattrapé par son inexpérience
4.2%
1.5%
Va perdre patience devant la défaite
1.3%
2.0%

St-Louis est un visage connu à travers la Ligue nationale et une voix populaire dans le vestiaire du Canadien, de sorte que les partisans continuent de voir le coach comme le meilleur argument que possède le Canadien pour l’aider à attirer les bons joueurs.

Le meilleur outil de persuasion du CH
AOÛT 2022AVRIL 2023
Martin St-Louis
48.4%
58.8%
Ses jeunes joueurs
36.4%
30.6%
Le prestige de l'organisation
7.9%
4.8%
Ses partisans
4.3%
3.9%
L'ambiance du Centre Bell
3.0%
1.9%

À cet égard, St-Louis supplante encore plus aisément qu’avant la horde de bons jeunes joueurs dans l’organisation, ce qui, espérons-le, en dit plus la popularité de St-Louis que sur le niveau de confiance qu’inspire la pépinière d’espoirs.

Ceci et cela

Une chose qui n’a pas vraiment changé depuis l’été, c’est à savoir quel est le meilleur actif dont dispose le Canadien dans le cadre d’un échange. Josh Anderson était le grand gagnant l’été dernier et il l’est encore aujourd’hui. La seule modification que nous avons apportée à cette question a été l’ajout de Joel Edmundson comme option de réponse.

La meilleure monnaie d'échange
Joueur
  
AOÛT 2022
  
AVRIL 2023
  
56.5%
57.4%
n/a
22.6%
25.8%
11.5%
7.7%
3.6%
6.3%
2.9%
3.7%
2.0%

Il n’y a pas beaucoup d’analyse à ajouter ici, vous avez pas mal frappé dans le mille.

Nous terminerons par une question à laquelle plusieurs d’entre vous s’étaient opposés la dernière fois. Le problème n’était pas la question, mais plutôt les options de réponse. Nous avons donc procédé à un ajustement.

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L’été dernier, lorsque nous avons demandé quel était le principal facteur qui nuisait à la capacité du Canadien d’attirer les meilleurs joueurs à Montréal, nous avons reçu un déluge de messages nous demandant pourquoi nous n’avions pas proposé la pression médiatique comme option. Notre explication selon laquelle l’option d’une « base partisane trop passionnée » incluait des médias trop accaparants – car ce sont ces fans-là que les médias servent – n’a pas eu l’air de tenir la route auprès de beaucoup d’entre vous.

Alors cette fois-ci, nous avons inclus la pression médiatique comme réponse possible, et comme de fait…

Ce qui joue le plus en défaveur du CH
Raison
  
AOÛT 2022
  
AVRIL 2023
  
La pression médiatique
n/a
42.6%
Les impôts
43.5%
33.8%
L'absence de succès durable
32.3%
16.2%
Une base partisane trop passionnée
19.1%
4.2%
Le climat
4.4%
3.1%

Nous ne sommes peut-être pas qualifiés pour juger de la validité de cette réponse, puisque nous faisons partie des médias, mais nous pensons que c’est un moment étrange pour mettre quoi que ce soit sur le dos des journalistes. Nous sortons d’une saison où les critiques des médias à l’égard de l’organisation ont été pratiquement inexistantes alors que les défaites s’accumulaient. Et nous continuons de croire que l’environnement médiatique à Montréal (et à Toronto, Vancouver, New York, Chicago, Boston et d’autres) est le reflet de la passion des amateurs. Si personne ne consommait cette couverture médiatique, elle n’existerait pas, après tout.

Mais bon, étant donné que nous sommes de ce côté-ci de la barrière, peut-être ne percevons-nous pas le rôle des médias de la même manière que vous. Et il ne fait aucun doute que lorsque l’équipe est censée gagner et qu’elle ne le fait pas – comme cela a été le cas pratiquement chaque année au cours des 30 dernières années – les médias peuvent effectivement devenir un fardeau pour les joueurs et l’organisation.

Mais à l’instar des impôts, des hivers rigoureux et, oui, de la passion débordante des amateurs, cet environnement médiatique n’est pas près de changer.

La seule chose que le Canadien peut changer pour rendre l’endroit plus attrayant pour les meilleurs joueurs, c’est de corriger le manque de succès soutenu.

(Photo: Minas Panagiotakis/Getty Images)

 

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