Victoire de l'Impact: un but, la fin d'une disette, The Fratellis et Chantal Lacroix

MONTREAL, QC - APRIL 21: Look on Montreal Impact midfielder Samuel Piette (6) during the Los Angeles FC versus the Montreal Impact game on April 21, 2018, at Stade Saputo in Montreal, QC (Photo by David Kirouac/Icon Sportswire via Getty Images)
By Emna Achour
Jun 3, 2018

« Arrête la musique! »

Samuel Piette a dû rappeler certains de ses coéquipiers à l’ordre, samedi soir, alors que les médias s’attroupaient autour de lui.

Après la victoire de 1-0 de l’Impact face au Dynamo de Houston, sa première en cinq matchs, l’ambiance était à la fête dans le vestiaire du onze montréalais et le volume des haut-parleurs était proportionnel au niveau de soulagement chez les joueurs du Bleu-blanc-noir.

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« J’étais content. J’ai crié très fort », a évoqué Piette concernant sa réaction après le but de Jeisson Vargas en première demie qui a mis fin à la disette de 426 minutes sans marquer de l’Impact. « On avait beaucoup le ballon dans le tiers offensif, on contrôlait le jeu, mais on n’était pas capables de pénétrer leur défensive. Ç’a été un soulagement de prendre les devants. »

Le mot soulagement est revenu souvent lors des entrevues d’après-match samedi. C’est surtout que l’Impact n’en était pas à son premier bon début de rencontre, mais au cours des dernières semaines, l’équipe nous avait habitués à un relâchement en deuxième demie plus souvent qu’autrement consolidé par un ou des buts de l’adversaire, menant directement à une défaite.

Mais l’effort de 90 minutes fourni par ses joueurs, samedi, a grandement plu à Rémi Garde.

« C’était un investissement total, une très belle victoire, a déclaré le pilote français. Il y a du soulagement, on ne va pas se le cacher, parce qu’on était dans une période difficile. On ne va pas dire qu’on n’y est plus, mais au niveau de la confiance, c’est un pas important qu’on avait à faire (samedi). Encore une fois, la manière, l’état d’esprit collectif avec lequel on l’a fait, c’est une bonne base. Le fait qu’on n’ait pas concédé de but non plus, qu’on ait défendu bec et ongles ce but d’avance, c’était important. »

« Veux, veux pas, vus les buts qu’on a accordés en fin de match dans le passé, c’est sûr que j’avais une petite crainte, a ajouté Piette. On a tellement travaillé fort que se prendre un but à la fin, ça nous aurait fait très mal, surtout qu’on est dans une situation qui va plus ou moins bien. »

Comme l’ont mentionné Garde et  Piette, ce n’est cependant pas avec cette seule victoire que le portrait va changer dans le classement de la MLS. L’Impact est encore très loin d’une place en séries éliminatoires à l’heure actuelle et affiche toujours le pire différentiel de buts de la ligue à moins-14. Et en ne réussissant pas à marquer un deuxième but samedi, ç’aurait pu « partir en couille » très rapidement, pour reprendre une expression utilisée par le milieu de terrain québécois cette semaine.

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« Je l’ai dit aux gars dans le vestiaire après le match; il faut être contents mais pas satisfaits, a dit Piette. On sait qu’on ne frappe pas pour ,500 donc il faut continuer comme ça, bâtir sur ce match, prendre les points positifs et corriger les trucs qu’on a moins bien faits. On est contents, il faut en profiter, mais il ne faut pas se relâcher juste à cause de ce match. »

Au-delà de la performance de ses joueurs, et après une semaine chargée en émotions où le ton a fréquemment monté à l’entraînement, Garde a surtout apprécié l’esprit d’équipe qui a émané de ce match.

« Je pense que c’est l’enthousiasme [qui m’a le plus impressionné], a-t-il évoqué. Tous les joueurs ont travaillé très fort les uns pour les autres, ce qui est primordial pour nous à ce stade-ci de la saison. Quand tu es en difficultés, tu as besoin de cette solidarité entre les joueurs et de cet effort soutenu pour tes coéquipiers, et mon équipe m’a beaucoup impressionné sur cet aspect. »

Pour la première fois depuis belle lurette samedi, les joueurs de l’Impact n’ont pas quitté le terrain du Stade Saputo sous les huées de la foule après la rencontre, mais plutôt au son des applaudissements chaleureux de leurs partisans qui leur ont réservé une ovation debout pendant de longues minutes en fin de match.

Garde s’est même permis d’esquisser un sourire pendant son point de presse, lui qui n’avait pas eu beaucoup d’occasions de le faire au cours des dernières semaines.

Le DJ a dépoussiéré son disque des Fratellis pour faire jouer Chelsea Dagger deux fois plutôt qu’une samedi, une première fois quand Vargas a marqué, et une deuxième quand les cinq minutes de temps ajouté à la deuxième demie se sont écoulées pour souligner la victoire du onze montréalais.

Les festivités se sont poursuivies dans le vestiaire, où les têtes étaient plus hautes et les visages beaucoup moins longs qu’à l’habitude.

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Mais dans toutes ces célébrations, Piette, en grand leader qu’il est, s’est fait le porte-parole de l’équipe une fois le volume de la musique baissé. Il a rappelé que l’Impact devait maintenant, en vue de son prochain match face au FC Dallas samedi le 9 juin, suivre le vieil adage popularisé par Chantal Lacroix: on efface et on recommence.

(Photo: David Kirouac/Icon Sportswire via Getty Images)

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