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Prêt-à-porter : le monde du travail de Clivia Nobili

Cette passionnée de fripe et de ­photos anciennes a trouvé sa voie dans le vêtement de travail il y a près de quinze ans. Ses vestes d’ouvrier, blouses de peintre, pan­talons et autres com­binaisons sont fabriqués en France.

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Publié le 03 juillet 2024 à 07h00, modifié le 03 juillet 2024 à 17h24

Temps de Lecture 1 min.

La créatrice Clivia Nobili, en 2022.

Clivia Nobili considère le vêtement comme un medium facilitant la rencontre. « Je fais ce métier parce que j’aime découvrir la personne que j’appelle l’habitant, c’est-à-dire celui ou celle qui habite les pièces que je conçois », dit-elle. Lorsqu’elle arrive à Paris, à peine âgée de 17 ans, elle frappe à la porte de marques de mode, s’arme de patience et débute en tant qu’assistante attachée de presse, d’abord chez Lee Cooper, puis chez Yohji Yamamoto. Trois ans plus tard, elle s’envole pour New York, devient assistante photographe et suis des cours du soir au Fashion Institute of Technology.

A son retour en France, elle pose ses bagages à Marseille, où elle travaille comme costumière dans le cinéma. Issue d’une famille de tailleurs et d’ouvriers, passionnée par la fripe et les photos anciennes, elle trouve sa voie dans le vêtement de travail, qu’elle juge aussi riche ­« historiquement, stylistiquement que politiquement ». En 2009, elle lance sa marque de pièces workwear, « affranchie des codes de la mode et de toute saisonnalité ». Son logo en forme d’usine stylisée a été dessiné par le graphiste Stéphan Muntaner, qui a réalisé des pochettes de disques pour le groupe mar­seillais IAM. Mais, bien décidée à produire ses vêtements en France, Clivia Nobili déménage à Lille, où elle ouvre sa première boutique-atelier. C’est ici que son label prend véritablement corps. Ses vestes d’ouvrier, blouses de peintre, pan­talons et autres com­binaisons, désormais ­fabriqués dans la région, s’adressent « aux travailleurs des temps modernes ».

Il manquait pourtant un élément pour que son projet soit parfaitement aligné sur ses convictions. Le tissu bleu électrique dans lequel elle fait couper ses vêtements de métier – sa ligne Collector n’est pas fabriqué en Europe. Avec l’aide d’un tisserand de la région, elle décide de réintroduire le tissage de ce bleu particulier dans le nord de la France, pour avoir totalement la main sur sa production. Son fil de coton bio, teint en Belgique, est désormais tissé dans le département du Nord, grâce à des métiers traditionnels. « C’est un projet de l’ordre de la mémoire collective et du temps long », explique Clivia Nobili. En parallèle, la styliste développe sa ligne de vêtements Prêt-à-travailler, destinée à des professionnels, qui a su séduire l’Opéra de Lille, la Fondation LUMA, à Arles, ou encore les chefs Florent Ladeyn et Bruno Verjus.

clivianobili.com

Modèles issus de la collection Authentique collector.

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